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Bientôt un observatoire de l'eau parisien

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Un observatoire de l'eau est en cours de création pour la ville de Paris. Organisme extra-municipal, il sera un lieu d'échanges réunissant les acteurs de l'eau et les associations sur des thématiques particulières.
Bientôt un observatoire de l'eau parisien
Analyser par Christine Sévillano


La mairie de Paris créée actuellement un observatoire de l'eau, qui devrait voir le jour officiellement en janvier 2006. Cette nouvelle structure extra-municipale remplace la commission consultative des usagers de l'eau (CCUE) qui réunissait des associations, des élus et de grands acteurs de l'eau. Mais elle a été refondée dans la commission consultative des services publics locaux (CCSPL), voulue par la loi sur la solidarité et le renouvellement urbain (SRU), qui est plus large dans les domaines abordés que la seule question de l'eau. «De nombreuses préoccupations actuelles tournent autour de l'eau, qui est longtemps restée une thématique opaque. La demande était forte pour conserver un lieu de débats et de concertation, c'est pourquoi la mairie a pris la décision de créer l'observatoire», explique Myriam Constantin, adjointe au maire de Paris, chargée de l'eau et de l'assainissement.

Cet observatoire, qui devrait se réunir au moins 3 fois par an, va aborder différentes problématiques et plus particulièrement la qualité des eaux et le retour au bon état écologique des eaux de surface et de source. Un objectif qui passe par la lutte contre la pollution au plomb. Pour les réseaux dépendant des services publics, les canalisations en plomb devraient être entièrement supprimées d'ici la fin 2009 comme il est prévu dans les contrats entre la mairie et ses délégataires. Le rythme du changement s'effectue à hauteur de 7.500 raccordements par an pour un coût total de 61 millions d'euros. «Pour autant, il reste encore les particuliers à convaincre et, sur ce point, l'Etat devrait être plus incitatif en mettant en place des facilités d'impôts. Mais nous avons une très bonne qualité de l'eau à Paris, même s'il existe toujours des risques en raison de la proximité de la capitale avec les terres agricoles», poursuit l'adjointe.

Autre grand axe de débat: la baisse de la consommation d'eau pour les grands comptes et les particuliers observée par les élus parisiens. En effet, la municipalité étudie actuellement la possibilité d'une tarification sociale: les tarifs seraient différenciés selon les usages privés et vitaux ou les utilisations pour lesquelles l'eau est facteur de production, en particulier les entreprises. Enfin, l'évolution du mode de gestion de l'eau à Paris sera discutée. Actuellement, une bonne partie des services liés à l'eau ont été mis en délégation sauf la gestion des égouts et la collecte des eaux usées qui bénéficient d'une régie. La fin du contrat de distribution arrive à échéance en 2009, et celui de la production en 2011. «Nous devons tenir compte de l'avis des Parisiens car l'eau compte dans le budget des ménages. Toutefois, ce sera la municipalité qui décidera de ce qu'il convient de choisir», affirme Myriam Constantin Cette forme de démocratie participative pourrait d'ailleurs peser dans les négociations avec les délégataires.




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